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I don't know why I'm scared,
I've been here before,
Every feeling, every word,
I've imagined it all,
You'll never know if you never try,
To forgive your past and simply be mine

« C'était vraiment un film— » - « Nul. » Il éclata doucement de rire, ce qui me fit sourire par la même occasion. « Je n'aurais pas trouvé mieux pour décrire ce navet. » - « J'ai quand même passé une très bonne soirée. » Déclarais-je finalement en mêlant mes doigts aux siens. Il me jeta un regard en biais, presque surpris. « C'est vrai ? Tu n'es vraiment pas une fille difficile alors. » Je fis la moue, mais préférais prendre cette remarque dans le bon sens. « Je vais prend ça pour un compliment. » - « Mais c'en était un. » J'affichais alors un sourire triomphant. « Monsieur sait parler aux femmes. » - « On me le dit souvent. » Je le regardais en le couvant des yeux, me croyant presque dans un rêve éveillé. J'ignorais encore si David était la personne qui me fallait vraiment, si il était le Prince charmant que j'attendais et que j’espérais depuis que j'étais petite, mais je voulais y croire. J'avais ce besoin maladif d'être avec quelqu'un, de me sentir aimée d'une façon ou d'une autre, même si à la fin je me retrouvais toujours plus seule qu'avant. A croire que j'avais une habilité plus que surprenante pour faire fuir tous ceux auxquels j'avais le malheur de m'attacher... Peut-être qu'au fond j'étais trop exigeante, peut-être que je demandais la lune, peut-être que le grand amour n'existait finalement pas. Peut-être que je me mettais le doigt dans l’œil et que j'espérais inlassablement quelque chose qui n'arriverait jamais. Ça me faisait mal au coeur de le reconnaître, alors je continuais à m'enfoncer dans cette lubie, malgré tout ce que pouvait me dire mon entourage. « Tu vas bien ? » Je levais les yeux vers David et lui souriais. « Oui oui ça va, j'étais en train de penser. » - « A moi j'espère. » Me glissa t-il avec un clin d'oeil. Il glissa une mèche de cheveux derrière mon oreille puis captura de nouveau ma main. Et c'est à ce moment là que la sonnerie de mon téléphone décida de retentir, brisant le silence romantique qui s'était installé entre nous ; je regardais mon combiné et soupira en voyant le nom de Nolan s'afficher. « Qui est-ce ? » - « Personne, ce n'est pas important. » Dis-je en raccrochant. J'adorais Nolan, c'était mon meilleur ami depuis presque toujours, mais pour le moment il tombait plutôt mal et je n'avais sans doute pas vraiment envie de lui faire la conversation. Ma priorité à l'heure actuelle c'était davantage le beau brun que j'avais à mon bras. « On va chez toi ou chez moi ? » Je ne m'attendais pas vraiment à cette question, plus que soudaine et inattendue, et d'ailleurs je ne pris pas vraiment le temps de lui répondre. Je l'entrainais par le bras en direction de mon immeuble et il ne protesta pas le moins du monde. « J'espère que tu n'es pas allergique aux poils de chat. » Dis-je en fronçant légèrement le nez. « Parce que si tu veux faire officiellement partie de ma vie, il faut que tu rencontres Sammy, et ça m'ennuierais que tu lui éternues dessus ou je ne sais quoi encore. » - « Ne t'inquiètes pas, je suis sûr que nous allons très bien nous entendre. » En effet, à peine David et moi avions-nous passer le seuil de la porte que déjà Sammy se frottait à ses jambes en ronronnant comme un bienheureux. « J'ai passé le test avec succès ? » - « Je crois qu'il t'aime bien. » Dis-je en grattant doucement Sammy derrière l'oreille. « Va s'y, installe-toi, fait comme chez toi. » Ajoutais-je en lui indiquant le canapé. « D'accord. » - « Tu veux boire quelque chose ? » - « Pourquoi tu ne viendrais pas plutôt me rejoindre ? Je suis sûr que tu es aussi délicieuse qu'un bon whisky ou je ne sais quoi encore. » Rétorqua t-il en m'attrapant par le poignet et en m'attirant à lui ; je me retrouvais donc à moitié assise sur ses genoux, lovée contre lui. « Je suis déjà moins dangereuse pour la santé. » - « Mais tu me fais tourner la tête. » Il commença à parcourir mon cou de petits baisers, puis remonta de long de ma joue avant de poser ses lèvres sur les miennes. « Tu es sûr que tu ne veux rien ? » - « La seule chose que je veux c'est toi. » Dit-il en continuant ses manœuvres. « Bonne réponse. » David se faisait particulièrement pressant et ses baisers de plus en plus insistants, mais je suppose qu'il était dans le feu de l'action. Nous étions en train de nous embrasser sur le canapé quand la portée d'entrée s'ouvrit à la volée, nous surprenant sur le fait, comme deux amants surpris par un mari jaloux. J'ouvris de grands yeux ébahis puis furieux en voyant la silhouette de Nolan apparaître devant nous. « Nolan ? Mais qu'est-ce que tu fiches ici ?! Sors de là ! Tu ne vois pas qu'on est occupés ! » Dis-je, en ponctuant mes paroles par un joli lancé de coussin dans sa direction. Et l'idiot qui souriait comme si de rien n'était. Il n'aurait pas pu mieux gâcher ma soirée.

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I don't know why I'm scared,
I've been here before,
Every feeling, every word,
I've imagined it all,
You'll never know if you never try,
To forgive your past and simply be mine

Je regardais tranquillement la pendule et les aiguilles avancer doucement sur le cadrant pour que je puisse enfin quitter mon lieu de travail. Il n’était pas vraiment tard, enfin si un peu quand même mais rien d’extraordinaire par rapport à d’habitude alors j’attendais tout simplement parce que j’avais déjà fait tout ce que je devais faire et aucune urgence ne m’appelait. L’équipe de nuit était déjà en place mais je préférais tout de même attendre que l’heure exacte soit inscrite sur la pendule pour partir. De toute manière, je ne rentrerai pas chez moi et je savais que Jules allait voir un film avec son nouveau copain du moment qui lui aussi ne ferait pas long feu. Après quelques films il allait coucher avec elle puis ensuite il allait tout simplement la larguer. Je faisais pareil avec les filles sauf qu’avec moi c’était très clair. On baisait et puis au revoir et à jamais. Avec Jules c’était différent. Les gars lui faisaient tous croire qu’ils étaient parfaits, qu’ils allaient rester longtemps en couple avant de s’enfuir au premier signe d’un engagement. Ceux-là, je les détestais vraiment. Je n’étais pas fan des engagements mais au moins je ne leur faisais pas croire à quelque chose qu’elles n’auraient jamais avec moi. L’heure finit par arriver et je sortais de la caserne saluant quelques amis au passage avant de rentrer dans ma voiture, celle que je prenais du temps à astiquer et à entretenir. Je l’adorais cette voiture et elle faisait partis de ma famille. Enfin pour l’instant, elle allait m’amener au bar car j’avais drôlement besoin d’un verre et d’une nouvelle fille car rien que de savoir Jules dans les bras de cet idiot stupide dont je ne me souvenais même pas le nom c’était une torture. J’arrivais rapidement et saluais le patron qui commençait à me connaître. J’étais un habitué et je connaissais pas mal de monde ici vu que j’y habitais depuis longtemps maintenant et que mon métier me permettait de rencontrer pleins de gens. En tout cas, je connaissais les gens de mon quartier car je n’avais pas encore la prétention de dire que je connaissais tout Sydney. Je commandais une bière et laissais mon regard parcourir la salle de ma table préférée. Il y avait vraiment de tout ce soir mais aucune fille qui avait la tête de sortir avec moi. Un groupe de vieux jouant au poker, un groupe de saintes nitouches qui devaient mettre pour la première fois les pieds ici et je n’aimais pas les ennuis parce que ces filles vous poursuivent après et je ne voulais vraiment pas ça, c’était la dernière chose dont j’avais besoin dans ma vie. C’est fou que les soirs où j’ai le plus besoin de trouver une fille il n’y en ait pas une seule dans ce fichu bar. J’aurais pu pousser jusqu’à la boîte de nuit mais je n’avais vraiment pas la tête à danser ce soir alors je rentrais en passant par le supermarché pour la simple et bonne raison que je n’avais rien chez moi et que la nourriture était la seule chose qui allait me consoler. J’achetais tous les trucs pas bons pour la santé. Des chips, de la sauce, des pop-corn. Une fois cela fait, je rentrais chez moi où je devais bien avoir une bonne comédie pour rire un bon coup. Une fois installé dans le canapé prêt à regarder le film, je décidais d’appeler Jules rien que pour vérifier qu’elle allait bien au cas où le gars l’ait déjà larguée ce qui pourrait être possible connaissant les connards que Jules choisissait. Je tombais sur la messagerie. Bon très bien, il ne me manquait plus qu’à commencer le film.

Je regardais ce film que j’adorais depuis une heure déjà et j’avais du mal à rire. Je mangeais pas mal par contre, je n’avais eu aucun mal à faire cela. Plus le temps passait et plus je m’inquiétais pour Jules, j’arrivais pas à faire sans. Soupirant, j’éteignis la télévision avant de passer la porte de mon appartement que je fermais rapidement à clé et de descendre deux étages avant de pousser la porte sans prendre le temps de frapper. La scène qui se trouvait devant moi me donna le sourire comme toute personne qui l’aurait surpris. J’étais encore arrivé au mauvais moment et Jules allait me détester. « Nolan ? Mais qu'est-ce que tu fiches ici ?! Sors de là ! Tu ne vois pas qu'on est occupés ! » Oh que si je le voyais mais rien que pour cela je n’étais pas prêt de bouger et ce petit sourire sur mes lèvres n’allait pas disparaître. « Salut vous deux ! Désolé de déranger, j’étais venu voir si tu étais toujours vivante vu que tu n’as pas répondu à mon appel. Moi c’est Nolan et toi ? » Demanda-t-il en s’approchant du gars un sourire hypocrite sur le visage et en lui tendant la main. Il n’attendit même pas la réponse qu’il enchaîna : « Vous dérangez pas, faites comme si j’étais pas là je vais chercher une bière. » Il s’éloigna les laissant se remettre de leurs émotions et revient quelques minutes plus tard avec une bière s’asseyant confortablement dans le fauteuil. « Alors vous deux, vous passez une bonne soirée ? » Il but ensuite une gorgée de bière sachant très bien qu’il jouait à un jeu dangereux mais c’était plus fort que lui.

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Been black and blue before
There's no need to explain
My wish is coming true
Erase the memory of your face
Lost sight, couldn't see
When it was you and me

Je m'accrochais à David presque désespérément, refusant de me séparer de lui, même d'un centimètre, comme si je craignais de le voir m'échapper ou s'enfuir à toutes jambes loin de moi si j'avais le seul malheur de le laisser libre ne serait-ce qu'une demi seconde. C'était égoïste et parfaitement puéril, mais c'était plus fort que moi. J'avais de l'espoir à revendre, surtout en ce qui concernait l'amour ; ce sentiment avait une telle emprise sur moi que je ne parvenais jamais à rester seule indéfiniment. Je pouvais être désillusionnée pendant un moment, et passer mon temps à noyer mon chagrin dans des pots de glace au chocolat, mais je finissais toujours par revenir à la charge, reprenant la chasse au Prince charmant, comme si je craignais de le voir me passer sous le nez si je continuais à me morfondre sur un amour déchu. Je voulais continuellement aller de l'avant, je devais m'accrocher à un autre bras, aimer un autre visage, un autre coeur. Même si je me trompais toujours encore et encore, à croire qu'il n'existait aucun homme fait pour moi sur cette terre, aucun qui m'attendait désespérément, aucun avec qui j'aurais l'occasion de faire un beau mariage et d'avoir de beaux enfants. Jusqu'à aujourd'hui je n'avais eu la chance que de tomber sur de parfaits enfoirés qui n'attendaient une seule chose de moi et qui me claquaient la porte au nez dès qu'ils avaient obtenu ce qu'ils avaient si patiemment attendu. J'aurais dû apprendre la leçon, mais non, j'étais toujours aussi aveugle et naïve, comme me le disait si gentiment mon meilleur ami. Peut-être que Nolan avait raison... Non il avait très certainement raison. Mais à mon sens il était moins placé pour pouvoir me faire le moindre commentaire ou me donner le moindre conseil : je n'avais rien à apprendre d'un homme qui ramène une fille différente chaque soir. Mais je ne pouvais pas l'empêcher de parler quand même, et encore moins de l'empêcher de venir s'inviter chez moi quand bon lui semblait. Surtout dans un moment comme celui-là. J'aurais pu changer mes serrures et planquer ma clé dans un endroit où il n'aurait même pas eu l'idée de chercher, mais il était mon meilleur ami, je ne pouvais pas lui faire ça, et puis sa compagnie n'était pas aussi désagréable que cela. Même si j'aurais grandement préféré qu'il ne s'invite pas chez moi lorsque je suis déjà en très bonne compagnie. « Salut vous deux ! Désolé de déranger, j’étais venu voir si tu étais toujours vivante vu que tu n’as pas répondu à mon appel. Moi c’est Nolan et toi ? » Je lui lançais un regard noir, tout en gardant la main de David emprisonnée dans la mienne, essayant sans doute de montrer à l'intrus qu'il tombait mal et qu'il n'était pour l'instant pas le bienvenu. Mais soit il n'avait rien remarqué, soit il se fichait ouvertement de ma tête et avait dans l'idée de me gâcher ma soirée avec mon petit ami. Avant que je n'ai eu le temps de dire quoique ce soit pour tenter d'arrêter le massacre qui avait lieu sous mes yeux, David serra la main que lui tendait mon ami, dans l'intention de se présenter en bon et du forme. « David, enchanté. Enfin si je puis dire. » Je voyais qu'il n'était pas plus enchanté que moi de l'intrusion de Nolan dans notre soirée en tête à tête, mais je préférais ne pas essayer de trouver la véritable raison de sa morosité. Je ne voulais pas risquer d'abimer la tenue de Prince charmant que je lui faisais endosser depuis plus d'une semaine maintenant pour ensuite me rendre qu'il était loin de l'image lisse et sans défaut que je voulais tant lui donner. « Comme tu vois je suis toujours vivante, et occupée avec mon petit ami. » J'insistais bien sur ce dernier mot, voulant sans doute montrer à Nolan qu'il avait encore moins sa place dans mon salon. Je le vis tressaillir un peu mais il ne bougea pas pour autant. « Vous dérangez pas, faites comme si j’étais pas là je vais chercher une bière. » - « Et ce n'est même pas la peine de revenir. » Nolan m'adressa un demi sourire et disparu dans la cuisine. Je me tournais alors vers David. « Je suis vraiment désolée. » - « Je t'avoue que ce n'était pas vraiment comme cela que j'avais imaginé notre soirée. » Me répondit-il avec un clin d'oeil qui m'aurait presque fait rougir. « Mais ton ami m'a l'air très sympathique. » - « Mais c'est une vraie sangsue et il adore s'incruster. » - « C'est sans doute parce qu'il tient à toi. » Je haussais vaguement les sourcils, ne voyant pas vraiment le rapport. J'aurais préféré que Nolan s'enferme dans la cuisine et qu'il nous offre la possibilité de profiter du salon sans nous honorer de sa présence, mais il avait visiblement autre chose en tête. Il ne tarda pas à refaire surface, une bière à la main et un sourire enjôleur ancré sur son visage ; il se laissa tomber dans le fauteuil en face de nous, visiblement ravi de son coup. « Alors vous deux, vous passez une bonne soirée ? » - « On passait une très bonne soirée, jusqu'à ce que tu pointes le bout de ton nez. » Lui dis-je en plantant mes yeux dans les siens. « Ce n'était pas vraiment ce que j'avais prévu pour ce soir, mais ça peut être tout aussi enrichissant de faire ta connaissance Nolan. » Ajouta David avec un sourire conciliant, même si il ne pensait pas le moindre mot, il voulait juste être gentil et éviter de se mettre mon meilleur ami à dos dès le premier soir. La soirée allait longue, très longue. Je le sentais.

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It's a matter of principle
He has to get my trust
But he never will
So don't be mad
I'm just protecting you

J’avais toujours adoré embêter les gens et les mettre dans des situations embarrassantes. Là, pour le coup, il semblerait que je sois tombé au bon moment. J’aurais voulu le faire exprès, j’aurais raté mon coup, c’était certain. A la base, ma visite partait d’une bonne intention, quand j’étais dans l’immeuble et que je n’avais rien à faire, j’aimais bien vérifier que Jules allait bien surtout quand elle sortait avec un idiot qui après avoir couché avec elle allait lui trouver une excuse débile pour la quitter. Je ne savais pas depuis combien de temps elle sortait avec le gars qui se trouvait devant moi mais sa tête ne me disait rien qui vaille pas plus que ses sourires qui en disaient trop long à mon goût sur ce qu’il pensait. J’aurais été chez Charlotte et je l’aurais trouvé dans cette situation, j’aurais refermé la porte mais avec Jules, ce n’était pas la même chose. Elle ne s’était jamais rendue compte que j’étais un jaloux invétéré et je me demandais comment et ce qui m’énervait le plus c’était qu’avec tous les gars qui traînaient dans cette ville et qu’elle rencontrait aux évènements qu’elle organisait, elle tombait toujours sur les salauds. En même temps, elle était vraiment naïve et même si c’était un côté qui la rendait encore plus mignonne à mes yeux, je ne supportais pas que ces gars mal intentionnés s’en serve contre elle. Le pire dans l’histoire c’était qu’elle les prenait tous pour son prince charmant, celui qui allait la sauver sur son grand cheval blanc. Je n’avais rien contre de telles croyances parce que c’était vraiment noble de croire que le grand amour pouvait exister pour chacun de nous mais franchement, tous ces gars ne faisaient même pas le poids. Moi non plus mais au moins, j’avais l’honnêteté de le dire et je préférai souffrir en silence que continuer à détruire son rêve morceau par morceau. Après c’était moi qui m’occupait des dégâts et je devais regarder des films à l’eau de rose pendant au moins trois jours pour que l’espoir revienne. Qu’est-ce que l’on ne fait pas pour les gens que l’on aime … Enfin l’essentiel pour moi était qu’elle continue à y croire. Je me demandais vraiment comment elle faisait pour toujours voir la vie de cette manière après tant d’échecs mais elle était courageuse et c’était une battante alors je ne me faisais aucun soucis pour elle. Enfin si je m’en faisais comme tout le temps depuis que nous étions au lycée mais même si elle ne s’en rendait pas compte, je veillais sur elle tranquillement et je ne comptais pas lâcher la surveillance, du moins pas avant qu’elle ne soit mariée et installée. J’espérais secrètement que ce jour n’arriverait jamais mais ce n’était qu’un détail. « David, enchanté. Enfin si je puis dire. » Ses paroles empestaient le mensonge mais je ne pouvais rien espérer de mieux bien entendu car je savais très bien que je les avais coupé dans un moment qu’il devait attendre depuis quelques temps. Enfin peu m’importait. Ce fut ensuite les paroles de Jules qui arrivèrent à mes oreilles : « Comme tu vois je suis toujours vivante, et occupée avec mon petit ami. » Vu le ton qu’elle avait utilisé, je risquais d’avoir droit à quelques heures d’engueulade à la fin de cette soirée. Mais très loin de me démonter, je lui souris en disant : « Je vois tout ça blondinette et je suis vraiment heureux pour toi tu sais. On devrait tous faire connaissance, après tout si je dois croiser ton copain dans ton appart quand je viens chercher des cookies, autant que je sois préparé. » Répondis-je avec un sourire avant de partir à la cuisine où j’en profitais pour me laver les mains. Quoi ? J’ allais pas garder sur moi le contact de ce pauvre type ! Je pris ensuite une bière et revins au salon où ils étaient toujours sur le canapé mais cette fois, ils n’étaient pas dans une situation embarrassante. Je m’installais confortablement dans le fauteuil qui était en général le mien quand je squattais chez Jules. Je leur demandais comment se passais leur soirée et c’est Jules qui répondit en premier : « On passait une très bonne soirée, jusqu'à ce que tu pointes le bout de ton nez. » Bientôt suivie par David : « Ce n'était pas vraiment ce que j'avais prévu pour ce soir, mais ça peut être tout aussi enrichissant de faire ta connaissance Nolan. » Génialissime ce plan, ça foirait le sien je ne pouvais être plus heureux. Je bus une gorgée de ma bière avant de dire : « Désolé de gâcher votre soirée si bien préparée. T’en fais pas David, je partirai assez tôt pour te permettre de coucher avec Jules ce soir je sais ce que c’est. » Je jouais moi aussi avec le feu mais tant pis je m’en fichais. « Si vous voulez quelque chose à boire, je vais chercher tout ça et je partage même mes cookies si vous en voulez j’ai pas encore touché à la boîte. » Dans le genre pénible, je pouvais recevoir le premier prix.